Enfer

Vous étiez prévenu.es. Vous n’avez pas été sage au purgatoire, vous irez en enfer.

Un enfer pavé de drôles d’intentions puisqu’il s’agit du deuxième tableau de la trilogie de Dominique Bréda, le premier « Purgatoire » ayant connu un succès rédempteur. On dit en général que l’enfer est pire que le purgatoire. Nous, on se demande si ce n’est pas le contraire. Encore plus explosif, plus cruel, plus abrasif… Bref, encore plus drôle, avec cette succession de scènes courtes qui vont nous emmener crescendo vers le pire et nous faire rire de tout ce qui devrait nous faire pleurer. L’enfer veut se moquer de nous ? Nous survivrons en nous moquant de l’enfer. Habillez-vous léger, il fera très chaud dans la salle.

Écriture et mise en scène Dominique Bréda
Assistanat Bertrand Daine
Interprétation Jean-François Breuer, Julie Duroisin, Catherine Decrolier, Thomas Demarez et Amélie Saye
Création lumières & régie Thomas Vanneste
Régie tournée Juan José Borrego
Visuel Dominique Bréda
Photos Aude Vanlathem
Production Lato Sensu ASBL & Mazal ASBL

Création 2015 – Saison 2015-2016

Interview de Dominique Bréda, l’auteur et metteur en scène

D’abord avec « Purgatoire », aujourd’hui avec « Enfer », vous frôlez avec la
philo…
Ce que j’aime dans la philo, c’est qu’elle pose plus de questions qu’elle n’y répond. Et elle nous incite à faire de même. C’est, à mon sens, précisément ce qu’un spectacle devrait faire. Même si nous ne nous en rendons pas compte, et pour peu que nous
nous posions des questions, nous sommes tous des philosophes. Je crois donc que la philo nous concerne tous directement.

A partir de ce constat, comment envisager de ne pas faire un spectacle autour de la philo ? Avez-vous lu des livres sur le sujet avant d’écrire ?
Pire que ça ! C’est parce que j’ai lu certains bouquins et vu certaines conférences que je m’y suis mis… Quand on commence avec ça, on ne peut plus s’arrêter !

La religion, la naissance, la politique formaient certains des thèmes abordés dans « Purgatoire ». Qu’avez-vous choisi pour « Enfer » ?
La vie et la mort, il n’y a pas moyen de passer à côté. Pour les autres, il y a une part de hasard, une part de sensibilité aux sujets. Et une part de potentiel comique que je pouvais y entrevoir. Et puis, il y en avait des foules d’autres que je me réservais pour plus tard. Comme par exemple l’amour, la morale, le temps,… qui sont des sujets importants.

En route vers une trilogie ?
« Purgatoire » incarnait, selon moi, une représentation de l’au-delà, et donc une définition du monde. Le spectacle aurait pu s’appeler « Paradis » ou « Enfer ». Aujourd’hui, c’est « Enfer » et il n’est d’ailleurs en effet pas exclu qu’un spectacle portant le titre « Paradis » voit le jour…