Une femme reçoit une enveloppe. Dans cette enveloppe, il y a une petite cassette. Rien d’autre. Quand on l’écoute, on entend du violoncelle mais aussi la voix d’un homme, un fils qui parle à sa mère. Il lui raconte son enfance et son mal-être, sa difficulté à avoir été le fils de cette mère animée par un rêve trop grand à porter pour de si petites épaules. Il lui raconte son arrivée en famille d’accueil, sa musique et son violoncelle, ses entrainements sans fin qui lui ont permis de devenir un grand musicien, reconnu par les critiques et adulé par la foule ; et comment son passé l’a rattrapé sans qu’il ne s’y attende. Dans cette petite cassette, il y a la volonté du fils de dire enfin sa vérité, de se confronter égaux, d’adulte à adulte, avec sa mère, mais aussi de retrouver un lien avec elle, et peut-être même, qui sait, de lui pardonner.

Un homme de variété est un véritable règlement de compte familial rempli d’humour ; mais c’est aussi et surtout une interrogation sur la transmission et la filiation.

Ça ne sert à rien de remuer le passé ? Moi je redis la vérité : mes petites cassettes au violoncelle c’était pas
un cadeau maman, parce que tu m’as exhibé comme une bête de foire, j’avais une mère et rien d’autre,
mais elle avait la tête à Hollywood, tu m’as bouffé la vie comme un ogre, ça ne sert à rien ? Alors pourquoi
c’est toujours là ? Pourquoi, je peux dire : après toutes ces années, j’ai juste appris à boiter !